Cheminots, enseignants du secondaire et du supérieur, personnels de l’université, étudiants, lycéens, travailleurs sociaux... autant de secteurs présents à l’assemblée générale inter-professionnelle à Montpellier ce lundi soir. À l’initiative du comité de mobilisation de Paul Valéry, rejoint par plusieurs syndicats (FSU34, Snesup-FSU UM et UPV, Sud Santé Sociaux 34, Sud Éducation 34), cette assemblée générale a réuni 150 personnes à l’université Paul Valéry afin de discuter des suites du mouvement.
Un constat partagé : si l’on ne durcit pas le mouvement, l’intransigeance de Macron l’emportera. À l’échelle nationale, l’intersyndicale reste dans une stratégie de pression, interpellant le gouvernement plutôt que d’appeler à élargir la grève. Alors, sur toutes les lèvres, une seule question : comment étendre et durcir le mouvement contre la réforme des retraites ?
Plusieurs pistes de réponse ont été apportées. Des travailleurs, mais aussi des étudiants, sont revenus sur le nécessaire élargissement des revendications, au-delà du seul retrait de la réforme. Ainsi, pour faire face à l’inflation, a été soulignée l’importance de faire le lien entre grève contre la réforme des retraites et grève pour des hausses de salaires. Pour élargir la mobilisation au-delà du petit noyau mobilisé, des étudiants ont également souligné la nécessité de lutter pour des revendications spécifiques telles que le repas CROUS à 1€.
Ensuite, coordonner et soutenir les secteurs en lutte, a fortiori ceux en grève reconductible. L’assemblée générale a permis de s’échanger les rendez-vous des prochains jours, pour permettre à chacun de se rendre sur les piquets de grève de la SNCF, mais aussi de la fac de sciences. De plus, s’il n’y a pas de mobilisation étudiante massive, à Paul Valéry, un comité de mobilisation se structure et se renforce de plus en plus, organisant de nombreux événements pour animer la fac dans les jours qui viennent : cours alternatifs, drag show, assemblée générale étudiante et personnels ce jeudi...
Cette première AG interpro à Montpellier aura ainsi été un vrai point d’étape dans la mobilisation. En effet, ces derniers jours, de nombreuses initiatives avaient commencé à tisser les bases d’une mobilisation qui se durcit et se coordonne à Montpellier. La semaine dernière, des étudiants ont rejoint un piquet de grève des cheminots, puis ces derniers se sont rendus à Paul Valéry. Ce lundi, un piquet de grève d’Enedis a été rejoint par cheminots, étudiants et travailleurs sociaux. Par ailleurs, l’AG de l’éducation a pris l’initiative d’une diffusion de tracts de l’AG vers la population sur les ronds-points, l’AG du travail social a réuni une centaine de professionnels... Cette première réunion, ainsi que les suivantes, permet de coordonner toutes ces initiatives, et d’en prendre de nouvelles afin de d’étendre le mouvement.
Enfin, forts du succès de cette première réunion, les travailleurs et étudiants présents ont voté pour réitérer l’expérience ce mercredi après la manifestation, en se réunissant devant la gare de Montpellier ; ainsi que lundi prochain, à 18h30 à Paul Valéry.
