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5 de février de 2019 Twitter Faceboock

Vidéo
Université Toulouse Mirail : La police et les agents du métro tentent d’interpeller un étudiant
Correspondant-e Toulouse

Dans le cadre de l’appel national à la grève de ce 5 février, la mobilisation est à l’ordre du jour à l’Université du Mirail. La répression aussi. Ainsi, à 8h30, alors que des Gilets Jaunes, travailleurs de la fac et étudiants diffusent un tract, la police, renforcés par le service sécurité de Tisséo, sont venus en toute illégalités sur le campus pour tenter d’interpeller un étudiant.

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Drôle de « convergence répressive » aperçue à l’Université du Mirail à Toulouse, ce 5 février à 8h30. La police, renforcée par des agents de sécurité Tisséo (métro toulousain) sont venus jusque sur le campus pour tenter d’interpeller un étudiant, qui avait pris part à une action matinale dans le cadre du mouvement de grève national en cours. Une opération totalement illégale, puisque ni la direction de l’Université, ni la préfecture n’avait délivré d’autorisation à intervenir à la police. Par la suite, une centaine de Gilets Jaunes, étudiants et personnels de la fac se sont réunis dans le Grand Amphi pour discuter de la situation et des perspectives.

Pour justifier leur acte répressif, police et agents de sécurité invoque une action survenue un peu plus tôt dans la matinée. Des étudiants étaient en effet aller dans le métro, arrêt « Université du Mirail », pour une opération de ralentissement du métro, avec diffusion de tract, durant une vingtaine de minutes. Dans la vidéo, nous voyons un agent du métro, pour tenter piteusement de justifier sa présence sur le campus, s’exclamer « vous trouvez normal de bloquer les transports ? », invoquant l’éternel argument du « droit à travailler et à étudier » pour réprimer toute contestation. Drôle d’ironie, alors que la préfecture ferme systématiquement tout accès métro au centre ville chaque samedi ou presque dans le cadre du mouvement des Gilets Jaunes depuis début décembre, et que la SNCF avait également coupé tout accès à la ville rose, la encore début décembre. Une indignation à géométrie variable donc.

Pire, lorsque les travailleurs, Gilets Jaunes et étudiants font remarqué à la police et aux cowboys de Tisséo qu’ils sont présent sans autorisation sur le campus de la fac, ce qui est totalement illégal, ces agents de répression sont dans un déni pour le moins absurde. Bredouillant, ces derniers affirment que non ! La scène devient carrément cocasse lorsqu’un agent de sécurité de l’Université leur affirme que si, ils sont bel et bien sur le campus. Résultat, selon nos informations, l’opération interpellation de l’étudiant visé à échouer.

Plusieurs actions en cours sur l’Université du Mirail et aux alentours ce 5 février

Outre cette action matinale au métro et ce barrage filtrant, permettant de diffuser l’appel à mobilisation, d’autres actions sont en cours sur l’Université du Mirail et aux alentours.

Ainsi, des Gilets Jaunes, étudiants et travailleurs de la fac sont actuellement sur des ronds points aux alentours, afin la aussi de participer à des actions de ralentissement et de diffusion de l’information dans le cadre de cette journée de grève du 5 février. Les accès « voiture » de l’Université ont également été bloqué ce matin.

Alors que l’Université du Mirail été à la pointe de la contestation contre la loi ORE au printemps 2018, force est de constaté que « la mayonnaise peine à prendre » dans le cadre de la mobilisation des Gilets Jaunes. Un constat qui vaut pour l’ensemble des Universités en France. Pourtant, l’opération répressive de ce matin est hautement instructive : Elle est la confirmation, après la répression féroce qui a touché le début de mobilisation lycéenne à Toulouse en décembre, que la mise en mouvement de la jeunesse hante les esprits des autorités et des sphères dirigeantes.

Le « monde » contre lequel se battent les Gilets Jaunes aujourd’hui, c’est bien celui contre lequel s’est mobilisé la jeunesse en 2016 et en 2018. C’est pourquoi les étudiants, avec leur revendications, doivent converger avec ce mouvement qui, depuis plus de deux mois, tient tête à l’Etat et ses forces répressives, portant des revendications historiquement portées par le mouvement ouvrier organisé et le mouvement étudiant. C’est aujourd’hui à ce travail de mobilisation et de convergence qu’il est nécessaire de s’atteler, pour augmenter le rapport de force face à Macron et aux patrons et gagner sur toute la ligne.

 
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