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Micro-trottoir

Vidéo. Paroles de Gilets Jaunes : qui sont-ils et quelles sont les raisons de la colère ?

Alors que la désinformation va bon train dans les grands médias, nous sommes allés au contact des "gilets jaunes" qui manifestaient par milliers dans toute la France ce samedi, pour comprendre les raisons de la colère.

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Qui sont les gilets jaunes ? Se battent-ils seulement pour le prix du carburant ? Et l’écologie dans tout ça ? Que dire de la réponse répressive du gouvernement ? Un mouvement d’extrême-droite ? Des convergences possibles avec le mouvement féministe ? Le mouvement ouvrier doit-il converger avec les gilets jaunes ? Quelles suites pour le mouvement ? Quelques questions auxquelles ce micro-trottoir, réalisé à Paris, Toulouse, Montpellier et en Gironde, tente de répondre.

Quelques extraits :

Paris, un retraité : “Le carburant, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, après il y a un problème de fond parce qu’on nous a promis du pouvoir d’achat et on se rend compte qu’on fait des cadeaux à ceux qui ont déjà plein de pognon et on tape sur ceux qui ne peuvent pas se défendre : les retraités, les petites-gens..”

Toulouse. Josiane, aide à domicile : “j’ai besoin de ma voiture pour travailler, ce n’est pas en augmentant les taxes qu’on va sauver la planète alors que les politiques voyagent en Jet privé, dans des voitures avec chauffeur, c’est très hypocrite ! Moi c’est pour plein de raisons que je suis dans la rue, c’est un ras-le-bol général, dans l’éducation nationale ça va pas, dans les hôpitaux ça va pas, dans les écoles ça va pas, les paysans se suicident… si les luttes convergent, le gouvernement va plier. Ce n’est pas le peuple qui obéit à l’Etat, mais l’Etat qui obéit au peuple”

Val d’Oise, une fonctionnaire : “Il faut être solidaire. Je suis fonctionnaire depuis 15 ans et je touche 1400€. Le carburant c’est la goutte d’eau, je me bats aussi pour l’avenir de mes filles, avec mes 1400€ je ne suis pas près de leur payer des études”

Paris, Anasse Kazib, cheminot venu manifester en gilet orange SNCF : “la colère sociale s’exprime aujourd’hui au travers des gilets jaunes. On s’est battus pendant 3 mois avec la bataille du rail, c’était la même colère. Il faut que les syndicats appellent à rejoindre le mouvement, qu’on se mette en grève, c’est criminel de ne pas le faire”

Toulouse. Babu, auxiliaire de vie : “Malheureusement je ne travaille pas parce que je suis handicapée et l’Etat ne m’aide pas à retrouver un travail, tout m’a été refusé. Ca fait partie des choses qui ne vont pas dans ce gouvernement”.

Montpellier. Bernadette, 74 ans : “je serai ici jusqu’à ce soir et peut-être demain, Macron est très hors sol et sa façon de traiter les français est dégueulasse. Il y a beaucoup de femmes dans ce mouvement et le gouvernement doit en tenir compte. Quand les femmes sortent dans la rue, croyez-moi c’est qu’il y a un grand malaise et un grand désespoir”

Paris. Une lycéenne de l’Oise : “On n’est pas là que pour la hausse du carburant, il y a beaucoup de causes : la scolarité, les femmes, c’est pour ça qu’il faut se rejoindre”. Sa mère l’accompagne : “Les cheminots sont comme nous, ils sont concernés aussi, je suis fière qu’ils soient avec nous aujourd’hui”

Paris. Christine et Maëlle, 20 ans, venues de Picardie : “il y a un mécontentement général, c’est un tout. On est la nouvelle génération, on est censés être le futur de la France mais on ne voit pas comment on peut rester ici. On continuera tant qu’il n’y aura pas de changement”

Paris. Une consultante, venue des Yvelines : “On est venues de manière pacifiste pour montrer notre mécontentement et on s’est fait gazer comme des chiens, c’est inadmissible ! C’est un tout, le pouvoir d’achat, peut-être que demain je pourrai plus payer mes factures. Alors on lâche rien ! C’est l’avenir de nos enfants, cheminots, étudiants, on est tous concernés !”

Paris. Un jeune couple venu de banlieue : “Ce qui m’embête le plus c’est la différence entre le sommet et la base. Je vais vous dire la vérité, je ne suis pas au SMIC, je gagne 1900 par mois, mais je suis solidaire des autres. Les gens ne peuvent plus survivre. On doit se serrer la ceinture, et là-haut ils s’augmentent leurs salaires”.

Et pour finir, le chant entonné par les gilets jaunes de Soissons :
“Eh Manu rentre chez toi, tu vas pleurer ta mère
Les français motivés vont te mettre la misère
Tu es en ligne de mire, on va te défoncer
Si tu nous laisses souffrir, nous on va pas te louper
On va faire un carnage, même si tu fais le beau
Même si tu fais barrage, avec ta gueule d’artichaut
Eh déconne pas Manu, tu nous as fait d’la peine
Tu nous as fait cocus, et nous on a la haine”

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