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Pesticides

Glyphosate dans nos urines : 15 fois plus que la dose autorisée en Ariège

Ce lundi 15 octobre une cinquantaine de plaintes ont été déposées en Ariège. Des plaintes contre les grands groupes qui fabriquent des pesticides à base de glyphosate. En effet suite à des tests urinaires ces cinquante personnes ont découvert qu'elles avaient dans leur urine 1,43 nanogrammes de glyphosate, si le chiffre paraît risible ce n'est pourtant pas moins de 15 fois plus que ce qui est autorisé dans l'eau potable.

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Le glyphosate, destructeur de santé et de planète

Cette cinquantaine de plaintes vient s’ajouter aux huit qui ont été déposées en juin, et qui sont actuellement prises en charge par le pôle santé du Tribunal de Grande Instance de Paris. Celles-ci ont pour but de dénoncer à la fois l’usage du glyphosate par les multinationales et son autorisation par la commission européenne. Ce ne sont pas les premières plaintes qui sont déposées contre la multinationale, et pour cause le glyphosate est à l’origine du désherbant le plus utilisé au monde : le RoundUp, mais il est également à l’origine d’un empoisonnement des terres et surtout de maladies graves, de cancers et même de morts. Les premiers touchés sont les agriculteurs qui les utilisent au quotidien, c’est le cas par exemple de Dewayne Johnson un jardinier américain qui, atteint d’un cancer incurable pour avoir utilisé du RangerPro toute sa vie dans le cadre de son travail, a intenté un procès à Monsanto pour avoir caché la nocivité du produit et être à l’origine de son état de santé. Loin de reconnaître la situation, Monsanto continue de nier la dangerosité du glyphosate, Face à cette volonté de faire du profit aux dépens de notre santé et face à l’écocide qui est en jeu il est nécessaire de réagir et de faire entendre notre voix.

Le terrain judiciaire une solution ?

Ce dépôt de plainte collective est organisé par un collectif nommé « Pisseurs involontaires de glyphosate » et fondé par des Faucheurs Volontaires. Il tente de rassembler un maximum de personnes volontaires pour une analyse urinaire permettant de savoir quelle dose de glyphosate contient notre corps et de porter plainte ensuite toutes les fois où la quantité dépasse le seuil tolérable (c’est à dire pour l’instant à chaque fois). Le but est d’une part de faire entendre une réalité que Monsanto cherche à faire disparaître à savoir que le glyphosate est extrêmement dangereux pour la santé et qu’il est (sur)présent partout, et d’autre part de « porter plainte contre les décideurs politiques, les organismes de santé publique et les fabricants de glyphosate afin de les obliger à retirer au plus vite cette molécule du marché » comme ils l’expliquent dans leur vidéo de lancement de campagne.

Il faut voir cependant qu’attaquer Monsanto c’est s’attaquer une entreprise qui s’appuie sur 800 pseudos études scientifiques, qui commande des résultats négatifs à des scientifiques comme Kirkland bureau d’étude dit « neutre » mais payé à hauteur de plusieurs milliers d’euros par Monsanto. C’est s ’attaquer à une entreprise qui à force de lobbying a fait pression sur les députés européens et a fait repousser l’interdiction du glyphosate. Quand on voit les moyens qu’ils mettent en œuvre pour continuer à vendre des pesticides à base de glyphosate on peut se demander à juste titre si une bataille judiciaire peut changer les choses. Mais loin d’un bilan pessimiste il faut penser un réel plan de bataille pour lutter pour la préservation de notre santé, avec une mobilisation massive qui permette de reprendre des entreprises, sous le contrôle des salariés et de la population, et orienter leur production. Comme Monsanto qui n’a pas intérêt à préserver nos santés aux dépens de ses profits. Pour régler le problème à la source.

Crédits photo : REMY GABALDA/AFP


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Philomène Rozan

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