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Non à la criminalisation des enseignant.e.s en lutte !

Deux enseignant.e.s du 93 au tribunal de Bobigny

Nous relayons ci-dessous le communiqué du collectif Auber en colère (collectif d’enseignants, parents et agents mobilisés pour une éducation publique de qualité sur la ville d'Aubervilliers) concernant le passage au tribunal de deux enseignants du 93.

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Une fois de plus, le ministre Blanquer choisit la répression et la criminalisation de celles et ceux qui s’opposent à ses réformes.

Nous sommes choqué.e.s d’apprendre la convocation au tribunal de Bobigny le 03 décembre 2018 de deux enseignant.e.s ayant participé à l’action d’occupation du lycée de la légion d’honneur le lundi 19 mars, sous le chef d’inculpations « d’intrusion dans un établissement scolaire », avec la circonstance aggravante de l’avoir fait « en réunion ». Une loi passée sous le régime Sarkozy pour criminaliser les révoltes dans des habitant.e.s des quartiers populaires, utilisée à présent contre les enseignant.e.s des mêmes quartiers quand e.ils osent s’exprimer, mais plus généralement et comme d’autres lois pour étouffer toute volonté de contestation - on pensera à l’affaire Arago par exemple.

L’occupation, qui n’a concerné que la cour de l’établissement et s’est déroulée dans le calme et la bonne humeur, avait pour but de dénoncer les violences subies au quotidien par les élèves et les personnels des établissements scolaires en Seine-Saint-Denis du fait du manque criant de moyens investis par l’état pour l’éducation dans ce département – ainsi que plus généralement dans tous les services publics. Le lycée de la légion d’honneur cristallise le mépris que l’état affiche envers les habitant.e.s de la Seine-Saint-Denis, en disposant de moyens disproportionnés par rapport aux autres lycées du département, et destinés à quelques élèves ayant pour seul mérite d’être apparentées à des diplomates, militaires, décoré.e.s de la légion d’honneur ou autre...

De plus, il semble que ces deux enseignant.e.s ont été choisi au hasard, parce qu’elles et ils ont osé témoigner à visage découvert dans une vidéo publiée par le site franceinfotv. A l’inique inculpation se rajoute en plus une atteinte directe à la liberté d’expression.

L’argent public investi dans la criminalisation des enseignant.e.s qui ont osé.e.s dénoncer cet état de fait serait doute mieux employé à renflouer les caisses des établissements scolaires.

Nous demandons donc l’arrêt immédiat des procédures lancées à leur encontre, et un vrai plan d’urgence pour l’éducation dans le 93.

Auber en colère.


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