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100 grévistes, dont 50% d'intérimaires

A PSA Hordain, une grève de 2h30 fait reculer la direction !

Ce jeudi 4 octobre, et alors que la direction de PSA Hordain (ex SevelNord), qui emploie 3200 salariés et 1200 intérimaires, voulait imposer des « formations » en dehors de heures de travail, un débrayage, à l'appel de la CGT, aura fait reculer la direction en 2h30 chrono. Une « grève express » qui aura réunit autant de CDI que d'intérimaires.

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Une grève qui réunit « embauchés » et « précaires » autour d’un même combat

Alors que des discussions sont engagées depuis plusieurs jours, et que les conditions de travail se dégradent chaque jour un peu plus, des ouvriers de l’usine PSA Hordain ont débrayé ce jeudi 4 octobre, dès 7h30, à l’appel de la CGT.

Particulièrement touchés par les conditions de travail dégradées, plus de 50% des ouvriers ayant débrayés étaient des intérimaires, malgré les risques réels de renvoi de part le statut de leur contrat. Au total, ce sont 100 grévistes qui ont bloqué une chaîne de montage, totalement à l’arrêt pendant 2h30.

La détermination des grévistes, et le risque réel que ce débrayage entraîne plus largement, aura ainsi mis la direction sur la défensive. C’est ainsi que 2h30 de grève auront suffit à faire reculer la direction notamment sur les questions des formations hors des heures de travail. Il s’agit d’une grande victoire non seulement pour les grévistes de PSA Hordain, mais aussi pour tous les ouvriers de l’usine et, plus largement, pour l’ensemble des travailleurs du groupe PSA. En effet, le débrayage des ouvriers d’Hordain démontre que la précarisation au travail, les cadences infernales et les salaires au rabais ne sont pas une fatalité, et que la mobilisation de la base peut faire plier la direction d’un groupe aussi important que PSA.

Ce n’est qu’un début

Nous le savons bien, il faudra que les intérimaires et les embauchés restent mobilisés et unis, puisque historiquement le site de PSA Hordain est un laboratoire pour l’ensemble du groupe PSA. L’ultra précarisation qui existe à Hordain se développe de la même manière, ailleurs dans le groupe , comme le compactage des usines. Sur le site, la volonté de faire passer de 3200 salariés à 1800 , c’est bien dans les cartons, pour massacrer les emplois en CDI et n’embaucher que des précaires. C’est pourquoi le débrayage de ce 4 octobre apporte une première réponse progressiste, et un avertissement à la direction. Nul doute que cette donnée là, la direction de PSA s’en serait bien passée...


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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